Etymologie

Les domaines qui se sont développés un peu partout, plus ou moins vastes et complexes, sortes de grandes fermes-pilotes, sont appelés des villae, des villes sans aucun rapport donc avec les vraies agglomérations urbaines, alors rarissimes et quant à elles nommées urbes.

Centres d’émulation économique en milieu rural, ces villae gallo-romaines sont comme autant d’oasis, émaillant çà et là de vastes paysages de terres incultes, de landes et de forêts. A ce titre Courcelles-sur-Viosne est une oasis.

La toponymie, science qui recherche l’étymologie des noms de lieux, montre que sur la quantité d’appellations témoignant de l’histoire du peuplement, nombre d’entre elles évoquent d’anciennes villae.

Les villae de l’époque gallo-romaine étaient traditionnellement désignées par le nom de leur propriétaire, suivi du suffixe –acum ou –anum. L’évolution et la “francisation” de ces noms ont ensuite varié selon les régions, donnant des terminaisons très variées.

A la période suivante, le phénomène a continué. Les envahisseurs germains ont inspiré des terminaisons nouvelles. Mais on surtout fabriqué des noms en –cour et en –ville.

Les premiers terminés en –cour étaient construits sur le bas latin curtis, désignant à l’origine la cour de ferme puis la ferme elle-même, ou le hameau qui s’était développé autour d’elle. Parfois sans autre précision, ils ont donné des Courcelles et des Courseul.

Du latin, corticella, diminutif de cortem, domaine qui désigne en général la fraction démembrée d’un grand domaine, le village est mentionné en 1100 sous le nom de Corcella, en 1127 sous le nom de Curcellis et en 1358, pendant la Guerre de Cent ans, on parle de Courcelles-lès-Boissy.