Au XIIe siècle, les terres appartiennent à Agnès de Monfort, Dame de Meulan qui, avait fait vœu, si son mari Galéian II revenait de Croisade sain et sauf, de construire sur ses terres 17 églises.
C’est ainsi que fut édifiée l’Eglise de Courcelles-sur-Viosne consacrée à Saint-Lucien, premier évêque de Beauvais, avec pour clocher une flèche de pierre octogonale au décor en demi losanges, cantonnée de quatre clochetons pyramidaux, un chœur surmonté d’ogives aux lignes pures se rejoignant aux clés de voûte en des médaillons sculptés, classé aux Monuments Historiques ainsi que la moitié Est de l’Eglise ogivale (du XIIIe siècle), la Vierge à l’Enfant (XVe siècle, en pierre) et le coffre des marguilliers.
Ce clocher est l’un des plus jolis du Vexin avec son rez-de-chaussée ajouré d’étroites fenêtres romanes et son étage percé de baies géminées.
La cloche de l’Eglise de Courcelles-sur-Viosne, en l’an 1734, a été bénie par monsieur Jean-Baptiste Delisle, curé de cette paroisse et nommée Marie-Louise Radegonde (Sainte Radegonde fut Reine de France – 580 à 587 à Poitiers – ; elle épousa Clotaire I en 538 puis fonda le monastère de Saintes-Croix à Poitiers) par Maître Chenu Cabia Descombe, Ecuyer, Gouverneur d’Us et de Courcelles et par dame Chilbert, épouse de Monsieur Anduart, Chevalier, Conseiller au Parlement Seigneur de Frémainville et en partie d’Us et de Courcelles.
Une étude a été menée par Frédéric Epaud et Vincent Bernard sur “l”évolution des charpentes d’églises du Val d’Oise, du XIe au XXe siècle“.
Aux XIIe et XIIIe siècles, les seigneurs de Marines ont aussi des terres à Courcelles (Odon de Marines). On parle encore d’un Almaric de Courcelles et de son fils Yvon, d’un fernier de Courcelles, d’Hugues et Raoul de Marines (1224).
Les « armoiries » les plus anciennes pour Courcelles seraient, dit-on, celles des seigneurs de Marines : trois lévriers « rapides à la course ».
Aux XVe et XVIe siècles, la terre de Courcelles relève entièrement de la terre de Chars et c’est la famille Duverger qui y succède comme seigneurs : Jean 1493 – Guy 1589. De cette date sont conservés les plus anciens registres de catholicité, donnant les noms des curés successifs jusqu’en 1900, des anciennes familles restées dans le pays, des nombreuses sépultures faites dans l’Eglise. On y trouve notifié l’assassinat d’Henri IV, la mort de Louis XIII, l’avènement de Louis XIV, etc..
A partir de 1600, c’est la famille Damours qui est seigneur de Courcelles. Elle porte « d’argent, au porc-épic de sable supporté de trois clous et sable en pal » ; les armes actuelles de Courcelles-sur-Viosne en sont dérivées, le sanglier remplaçant le porc-épic et se blasonnent ainsi : « d’argent au sanglier de sable défendu du champ, soutenu des trois clous de la Passion aussi de sable, l’un posé en pal et les deux autres en chevron renversé ».
En 1690, un arrêté fixe la séparation entre Courcelles et Montgeroult, règlemente la perception des impôts dus par le moulin.
En 1728, Courcelles-sur-Viosne appartient à la famille Lèvement. Il compte 37 feux et 100 habitants.
Le château et ses terres passeront ensuite aux Descombes (XVIIIe) et de Borie (XIXe).
Depuis, il est la propriété de la famille Cramail.